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Irma, d'Oloron au Cap Arcona

from phonography unpublished works by stéphane garin

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On est le 14 mars 2011 et je suis dans la cuisine d’Irma quand son téléphone sonne. Irma répond et je saisis alors une partie de la conversation téléphonique. Irma travaille bénévolement depuis peu pour le service international de recherches d’Arolsen. Là, elle est entrain de parler à une personne qui va récupérer l’alliance de son arrière grand-mère, morte une année plus tôt. Durant la guerre, des centaines de milliers d’objets me dira Irma, se sont accumulés en Allemagne lors des multiples déportations. Aujourd’hui, 66 ans après la libération des camps, une des volontés de cet organisme, une des actions d’Irma est de rendre ces objets aux personnes, sinon à leur famille.

Irma est né en 1937 à Oloron. Ses parents, ... et ... sont arrivés durant les années 20 avec leurs parents pour travailler en France. Le grand-père travaillant à la construction du tunnel du Somport ainsi que l’église notre dame à Oloron. Irma me raconte des souvenirs de son père, de sa famille, des souvenirs des débuts de la guerre, une histoire de dictionnaire.

Le 10 mars 1943, son père fut arrêté sur dénonciation du côté de Saint-Engrâce pour acte de résistance, alors qu’il avait décidé de s’engager dans les forces françaises libres. Irma me raconte le parcours de son père, de la citadelle à Saint-Jean-Pied de Port jusqu’au tragique « Cap Arcona »; en passant par le camp de Sachsenhausen où il restera près de deux ans. Irma me dit qu’il faut qu’elle aille consulter les registres de la mairie de Saint-Engrâce car elle vient depuis peu, d’apprendre qu’un berger aurait été tué en mars 43 pour avoir dénoncé des opposants au régime de l’occupant, pour peut-être avoir dénoncé son père qui ne reviendra pas de sa déportation.

Puis Irma, me racontera ensuite sa vie après la guerre, ses luttes pour la vérité, ses joies et ses tristesses, son pèlerinage en 1960.

credits

from phonography unpublished works, released September 1, 2015
www.stephanegarin.com
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